réactions post-séance EMDR : est-il normal de ressentir un malaise ?

réactions post-séance EMDR : est-il normal de ressentir un malaise ?

Après une séance d’EMDR, il est fréquent que certaines personnes ressentent un malaise ou des effets secondaires temporaires. Cette réaction, bien que déstabilisante, fait partie d’un processus thérapeutique complexe, où le cerveau mobilise ses ressources pour retraiter des souvenirs douloureux. Comprendre ces réactions post-séance, leurs causes, leur durée et la manière de les gérer est essentiel pour accompagner au mieux le cheminement vers le bien-être. Il ne s’agit pas d’un simple inconfort passager mais d’une manifestation profonde des mécanismes psychiques en jeu lors de la thérapie EMDR.

Les mécanismes psychiques derrière les réactions émotionnelles après une séance d’EMDR

L’EMDR, ou Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires, consiste à solliciter la mémoire traumatique afin qu’elle perde sa charge émotionnelle dysfonctionnelle. Cette méthode, intégrée dans un protocole rigoureux de psychothérapie, mobilise des zones du cerveau associées à la mémoire et aux émotions. Lorsqu’une séance se conclut, il est possible que le cerveau reste en état d’activation.

Cette activation résulte du retraitement en cours des souvenirs qui ont été évoqués. Elle peut se traduire par une amplification temporaire des symptômes comme le malaise, l’anxiété, ou une sensation d’être dépassé émotionnellement. Cela ne signifie pas que la séance a échoué, mais plutôt que le cerveau continue son travail une fois la séance terminée. Cette phase peut être comparée à la digestion d’un repas copieux : elle demande un temps d’adaptation et de restauration interne.

Les travaux en neurosciences ont démontré que l’EMDR stimule le système limbique, notamment l’amygdale et l’hippocampe, deux régions essentielles dans le traitement des émotions et des souvenirs. Le malaise post-séance correspond ainsi à une forme de « remaniement » émotionnel, où la psychothérapie invite le système nerveux à revisiter et reprogrammer des trajectoires mémorielles qui, jusque-là, pesaient lourdement sur le quotidien.

  • Activation émotionnelle temporaire : les souvenirs refont surface avec intensité
  • Fatigue psychique : le cerveau est sollicité à un niveau inhabituel
  • Symptômes physiques associés : maux de tête, tensions musculaires ou sensations vertigineuses

Ce processus se voit aussi chez des patients confrontés à des troubles anxieux complexes ou à une polytraumatologie, où la psychothérapie EMDR agit en profondeur mais demande des temps d’intégration adaptés. Ces observations confirment que les réactions post-séance, bien que désagréables, sont normales lorsqu’elles restent dans une certaine mesure, à condition d’une bonne préparation et d’un accompagnement professionnel adéquat.

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Pourquoi un malaise intense après une séance EMDR peut indiquer un dépassement de la fenêtre de tolérance émotionnelle

La notion de fenêtre de tolérance, développée en psychothérapie et neurosciences, décrit l’état émotionnel optimal dans lequel une personne peut traiter ses émotions sans être submergée. Lors d’une séance EMDR, il est crucial que le patient reste dans cette zone de stabilité pour qu’un travail thérapeutique serein ait lieu.

Un malaise intense, tel que des sensations de vertige, une impression de perte de contrôle ou une dissociation, traduit souvent que la personne a quitté cette fenêtre. Ce dépassement peut être causé par une stimulation trop rapide ou trop intense des souvenirs traumatiques, sans que les stratégies de régulation émotionnelle aient été suffisamment travaillées en amont ou intégrées pendant la séance.

Un praticien EMDR formé selon les standards européens rigoureux doit s’assurer que le patient maîtrise au moins deux techniques de stabilisation émotionnelle avant d’entamer la phase de désensibilisation. Parmi ces techniques, on retrouve des méthodes de respiration, des ancrages corporels ou des mécanismes de mise à distance cognitive pour éviter la saturation émotionnelle.

  • Protocoles préliminaires nécessaires : phases d’évaluation et d’accompagnement des émotions
  • Maîtrise des outils de régulation : indispensable pour rester dans la fenêtre de tolérance
  • Autorisation d’interruption momentané : le patient garde le contrôle du processus

Sans ce cadre, la séance peut susciter une sensation d’être « comme drogué » ou au bord de l’évanouissement. Il est fondamental que les patients se fassent accompagner par des thérapeutes qualifiés et expérimentés, notamment pour éviter les risques de retraumatisation ou d’état dissociatif. Ces précautions sont la clé d’une psychothérapie EMDR bénéfique et sécurisée.

Quels sont les signes que la fenêtre de tolérance a été dépassée après la séance ?

  • Sentiment d’effondrement, perte d’ancrage dans le réel
  • Hyperactivité ou au contraire engourdissement émotionnel marqué
  • Symptômes physiques inhabituels et persistants (nausées, essoufflement)

Comprendre les symptômes physiques et émotionnels post-EMDR : fatigue, vertiges et troubles du sommeil

Les symptômes physiques qui suivent une séance d’EMDR ne sont pas rares, et ils méritent une attention particulière puisqu’ils témoignent du travail psychique interne. La fatigue est probablement le symptôme le plus fréquent, car la psychothérapie impose un effort cognitif et émotionnel intense. Cette fatigue peut s’accompagner de maux de tête, de tensions musculaires ou de vertiges passagers.

Les perturbations du sommeil sont également un phénomène courant. Certains patients rapportent une émotivité accrue, des rêves vivaces, voire des difficultés à s’endormir les jours qui suivent. Ces troubles reflètent l’activité nocturne du cerveau qui continue d’intégrer les expériences thérapeutiques.

  • Fatigue mentale : ralentissement cognitif, somnolence
  • Troubles du sommeil : insomnies, rêves perturbants
  • Symptômes corporels : maux de tête, tensions cervicales, vertiges

Il est essentiel de comprendre que ces symptômes ne traduisent pas un rejet de la thérapie mais un travail profond de réorganisation psychique. Il peut être utile d’adopter des routines apaisantes, des temps de repos et, si besoin, d’en parler avec son thérapeute qui saura adapter le rythme thérapeutique en fonction de la capacité d’intégration.

Le rôle de l’accompagnement professionnel pour sécuriser le processus thérapeutique EMDR

L’accompagnement par un thérapeute compétent formé spécifiquement à l’EMDR est une condition sine qua non pour un travail en toute sécurité. Le thérapeute agit non seulement comme guide dans la navigation émotionnelle mais aussi comme garant de la structure et des limites du protocole.

Un thérapeute expérimenté saura reconnaître les signes avant-coureurs d’une potentielle saturation émotionnelle et mettre en œuvre des techniques adaptées pour recadrer la séance ou réintégrer le patient dans sa fenêtre de tolérance. Cette vigilance thérapeutique est au cœur de la psychothérapie, permettant d’éviter les rechutes ou recrudescences traumatiques.

Un suivi après-séance est également recommandé afin d’évaluer les réactions émotionnelles ou physiques qui peuvent survenir et ainsi moduler les prochaines interventions. Une séance d’EMDR ne se limite pas au seul moment en cabinet : le temps entre les rendez-vous est un temps thérapeutique, celui de l’intégration.

  • Assurance d’un cadre sécurisant : respect du rythme du patient
  • Veille clinique active : repérage et gestion des réactions post-séance
  • Soutien post-séance : techniques de stabilisation à domicile

Ce maintien d’un lien psychothérapeutique régulier renforce la confiance et favorise l’émergence d’un mieux-être durable après des épisodes parfois perturbants. La psychothérapie EMDR, utilisée dans le cadre d’une approche éclairée, se révèle un outil précieux pour dépasser des souffrances longtemps enfouies.

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Durée des réactions post-séance EMDR et conseils pour mieux les traverser

Les réactions de malaise après une séance d’EMDR varient considérablement selon les individus, leur histoire et la nature des traumatismes travaillés. En général, les symptômes réduisent en intensité en quelques heures à quelques jours. Une fatigue persistante ou des troubles du sommeil peuvent durer un peu plus longtemps, mais ils s’estompent naturellement.

Pour traverser ces phases, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :

  • Prendre du temps pour soi : privilégier le repos et limiter les stimulations intenses
  • Pratiquer des exercices de respiration ou de méditation : pour apaiser le système nerveux
  • Maintenir un dialogue ouvert avec son thérapeute : partager les ressentis et ajuster le protocole si nécessaire
  • Favoriser une hygiène de vie équilibrée : alimentation saine, sommeil régulier, activité physique modérée
  • Eviter les situations stressantes ou conflictuelles : limiter les tensions sociales ou familiales

Si une réaction semble disproportionnée, prolongée ou inquiétante, il est important d’en parler rapidement avec un professionnel. Par exemple, des sentiments de dissociation sévère, des pertes de contrôle ou des flashbacks récurrents ne doivent pas rester sans accompagnement spécifique. Ces situations sont des alertes qui demandent une réévaluation thérapeutique.

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Les risques potentiels liés à une mauvaise pratique de l’EMDR

Si l’EMDR est pratiqué sans respect des protocoles, notamment en l’absence d’une phase préparatoire adéquate, le patient peut vivre des expériences éprouvantes. Parmi les risques les plus documentés figurent :

  • Retraumatisation : remise en état de choc post-traumatique non contrôlée
  • Dissociation aiguë : rupture temporaire de la continuité psychique
  • Levée d’amnésies : émergence soudaine et non anticipée de souvenirs enfouis

Ces effets négatifs ne sont pas la règle, mais le reflet d’une conduite thérapeutique inadéquate. La formation approfondie, la supervision clinique et le respect des phases du protocole EMDR sont essentiels pour minimiser ces risques. Le recours à des thérapeutes qualifiés permet donc d’assurer la sécurité du patient et la qualité de son accompagnement.

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L’importance de la compréhension et de l’accueil des réactions émotionnelles pour le bien-être en psychothérapie

Accompagner une personne en psychothérapie c’est aussi l’aider à accorder une place juste à ses réactions, même désagréables. Dans cette optique, le malaise post-séance constitue une expression normale, parfois nécessaire, de la complexité du travail psychique.

Refuser ou banaliser ces ressentis peut conduire à un sentiment d’isolement ou d’incompréhension, aggravant la symptomatologie. Au contraire, les reconnaître favorise la conscientisation, la régulation émotionnelle et une meilleure appropriation du processus thérapeutique.

  • Validation de l’expérience émotionnelle : chaque symptôme a un sens psychique
  • Écoute attentive et empathique : clé d’un accompagnement respectueux
  • Patience et bienveillance : le rythme du changement est individuel

Ce cadre favorise la confiance nécessaire pour que la thérapie atteigne son objectif: un apaisement durable des souffrances psychiques et une amélioration du bien-être global. L’EMDR est une voie parmi d’autres, qui nécessite lucidité et rigueur pour accompagner au mieux ce fragile équilibre.

Prendre soin de soi entre les séances d’EMDR pour soutenir le processus de guérison

Le temps entre les séances est souvent un temps méconnu et sous-estimé. Pourtant, il est au cœur de l’intégration des progrès posés en séance. Savoir mettre en place des habitudes qui soutiennent la psyché est essentiel pour traverser les moments de vulnérabilité liés aux réactions post-EMDR.

Voici quelques recommandations qui ont fait leurs preuves :

  • Favoriser une routine de sommeil régulière : la consolidation mnésique se fait aussi la nuit
  • Pratiquer une activité physique modérée : elle aide à réguler le système nerveux et à réduire l’anxiété
  • Éviter l’isolement social : maintenir des liens positifs soutient la résilience
  • Tenir un journal de bord émotionnel : noter ses ressentis permet de prendre du recul
  • Intégrer des techniques de relaxation : méditation, pleine conscience, respiration consciente

Ces mesures, loin d’être des remèdes, créent un environnement intérieur propice à la transformation progressive. Elles s’inscrivent dans une démarche respectueuse de soi autant que des phases thérapeutiques parfois instables. Le bien-être passe par la vigilance portée à ces instants entre les séances.

Ressentir un malaise après une séance d’EMDR est-il normal ?

  • Oui, il est fréquent de ressentir un malaise temporaire
  • Ce malaise peut inclure fatigue, vertiges, ou réveil émotionnel
  • Il doit rester dans des limites supportables et ne pas générer une dissociation profonde ou un effondrement
  • Un accompagnement qualifié minimise ces risques
  • Le dialogue thérapeutique est essentiel pour ajuster le traitement

Comment différencier un malaise normal d’un signe d’alerte ?

  • Le malaise normal s’estompe en quelques heures ou jours
  • Le signe d’alerte implique un sentiment d’effondrement ou des symptômes physiques persistants
  • Dans ce cas, il faut contacter rapidement son thérapeute ou un professionnel de la psychiatrie

Quels sont les conseils pour gérer les effets secondaires post-séance ?

  • Privilégier le repos et la récupération
  • Mettre en pratique des techniques de stabilisation enseignées en thérapie
  • Maintenir une bonne hygiène de vie
  • Éviter les facteurs de stress importants
  • Communiquer ses ressentis au thérapeute

Peut-on interrompre une séance EMDR en cas de malaise ?

  • Oui, le patient doit savoir qu’il peut interrompre le processus en cours sans stopper la séance
  • Cette possibilité vise à maintenir la fenêtre de tolérance
  • Elle nécessite que le thérapeute ait préalablement expliqué cette règle indispensable

Quels sont les indicateurs qu’il faut choisir un thérapeute qualifié ?

  • Un thérapeute inscrit dans un annuaire reconnu, formé aux standards européens EMDR
  • Qui privilégie les phases préparatoires avant le travail sur les souvenirs traumatiques
  • Qui s’assure de la stabilité émotionnelle du patient
  • Qui offre un accompagnement personnalisé et un suivi post-séance

Ambre

Coach en sciences humaines, j'accompagne les individus et les équipes dans leur développement personnel et professionnel. Avec 44 ans d'expérience de vie, je mets ma passion et mes compétences au service de ceux qui souhaitent s'épanouir, se connaître davantage et atteindre leurs objectifs. Mon approche est axée sur l'écoute, l'empathie et des outils concrets pour favoriser la transformation.

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